La 10e édition du festival Scène sur Sambre s’est tenue sur le site de l’Abbaye d’Aulne du vendredi 26 au dimanche 28 août 2022. Pendant tout le week-end, les artistes se sont succédé sur la scène pour le plus grand bonheur des spectateurs.

Depuis 2020 et la fameuse pandémie que nous ne connaissons que trop bien, les annonces d’annulation se sont enchaînées, attisant la frustration de tous. Et puis, fin 2021, les organisateurs dévoilent quelques noms de la nouvelle affiche. Personne n’ose y croire et pourtant, 2022 marque bel et bien le retour en force du festival. Malgré quelques petites déceptions, Scène sur Sambre s’est montré à la hauteur des attentes du public, alliant à la fois convivialité, bonne ambiance et diversité musicale.

Un renouveau

Cette 10e édition était marquée par le renouveau, et pour cause, l’équipe d’organisation du festival a fait peau neuve. Qui dit nouvelle direction dit forcément changements, à commencer par le logo. Auparavant, l’identité visuelle et tout l’univers du festival étaient liés à l’eau. Petites vaguelettes, poissons, baleines, etc. faisaient partie intégrante des affiches, bracelets et autres.

Désormais, plus aucune trace de référence aquatique. Les organisateurs ont voulu de la modernité en choisissant un visuel plus « coloré » et plus « frais » (voir publication Facebook de Scène sur Sambre du 6 avril 2022). Mais un autre changement, et pas des moindres, est l’emplacement de la scène ! Fini les barges (bateaux à fond plat) sur lesquelles elle flottait et d’où était tiré le nom du festival. On ne voit même plus la rivière puisqu’elle est cachée par les food trucks ! Peut-on encore dire que l’on est bien à Scène SUR Sambre ? C’est dommage puisque ce concept de scène flottante faisait l’originalité et la spécificité de l’événement. Quelle déception pour les habitués du festival. Selon la page Facebook de Scène sur Sambre, la nouvelle équipe a voulu apporter plus de convivialité et de fluidité.


Néanmoins, d’autres améliorations positives ont vu le jour : des bancs et des chaises longues en bois disposés un peu partout ; deux chapiteaux avec des tables pour se poser en toute tranquillité ; différents bars pour les boissons, suffisamment grands pour éviter une trop longue attente. Ces nouvelles dispositions ont donné à l’ensemble un aspect plus chill.

Trois jours, trois ambiances

Un autre point important est la clarté dans la programmation musicale, peut-être ce qu’il manquait aux précédentes éditions. Il y en avait pour tous les goûts, tous les âges. Chaque jour était axé sur une thématique précise, rassemblant un public différent.


Le festival commençait avec un vendredi soir volontairement électro. Quoi de mieux pour terminer la semaine de boulot que de se déhancher aux sons des dj’s présents tels que Kid Noize, Alex Germys ou encore Henri PFR. L’ambiance était au rendez-vous, tant sur scène que dans le public. Le seul élément qui pourrait être regrettable, est le fait que Kid Noize ait mixé peu de ses tubes. Cela ne l’a cependant pas empêché de réaliser un très bon set.


Le samedi s’est poursuivi avec une scène résolument rap. Cette fois-ci, place aux plus jeunes qui ont envahi la plaine du festival. Toutefois, si les premiers rappeurs comme Zola ont performé devant des adolescents qui s’enjaillaient, PLK, plus tard dans la soirée, a rassemblé un public plus hétéroclite. Des quinquagénaires scandaient les paroles sur les rythmes endiablés du rappeur. L’ambiance était telle que des pogos, qui se sont terminés sans encombre et organisés parfois par les artistes eux-mêmes, secouaient la foule. Mention particulière pour Soso Maness qui a littéralement enflammé la scène et a su se mettre le public dans la poche.


Le dimanche, quoi de plus logique que de laisser la place aux familles ! Sous un soleil radieux, des parents avec de jeunes enfants, des groupes d’adolescents et d’adulte ont flâné sur le site du festival. Le line-up était cette fois-ci plus pop. Même si on retrouvait du rap avec 47ter, ce choix n’était pas illogique au regard de la composition du groupe sur scène. Contrairement aux rappeurs du samedi, accompagnés de leur dj, les 47ter étaient entourés d’un vrai band : batterie, guitares électriques, synthétiseur, etc. Le festival s’est terminé en beauté avec Calogero qui, accompagné de musiciens de talent, a conquis son public en chantant ses titres les plus connus.


L’édition 2022 du festival Scène sur Sambre a donc été une belle réussite. Une programmation bien pensée, quelques nouveautés appréciables, un esprit plus chill, sont les éléments qui ont contribué à son succès. Le seul regret est la perte d’identité liée à la Sambre elle-même, la scène n’étant plus directement sur la rivière. Mais ce qui a fait-et qui fait toujours la force de ce festival- les nouveaux organisateurs ont su le maintenir : l’art de vivre à la carolo, c’est-à-dire la convivialité à toute épreuve. Vivement l’année prochaine !

Chroniqueuse : Marie Scieur
Photos : Lily Malburny

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