Ce soir à 20h30 et ce samedi à 19h, les jeunes de l’atelier ado, animé par le Théâtre de L’Ancre et la Cellule Psy Jeunes du CPAS de Charleroi, se produiront sur la scène de L’Ancre pour Rébellion. Accompagnés de leur metteur en scène Stéphane Pirard, Morgan, Malia, Diane, Cleo, Maoro, Marwa, Romane, Bastien et Lucas se sont embarqués dans l’aventure du « Parcours Théâtre ». La pièce comporte quatre tableaux : Rooftop, Live Class, Le Dôme et Coma. Sixmille a pu s’entretenir avec quatre d'entre eux pour recueillir leurs impressions sur ce projet.
Maoro : Je fais déjà du théâtre dans mon option arts de la parole et théâtre au conservatoire Arthur Grumiaux, donc ce projet représente un petit plus pour mon expérience. Ça m’a permis de rencontrer d’autres personnes et, surtout, de faire ce que j’aime.
Romane : C’est ma toute première année de théâtre. Ça m’apporte une vraie libération, surtout parce que je suis une personne très énergique. Le théâtre me permet de canaliser cette énergie et de « vider mes batteries ».
Marwa : Le théâtre m’a offert une liberté d’expression que je n’avais pas avant. J’ai appris à m’ouvrir davantage et à ne pas avoir peur.
Cleo : Ce spectacle m’a permis de m’exprimer en public et de pouvoir dire ce que j’ai à dire. Je dirais qu’il m’a aussi fait prendre conscience de l’importance de l’implication parce que le théâtre demande d’avoir un peu de discipline.
Maoro : On s’est bien amusés. Si je devais choisir une scène que je préfère, ce serait celle où je suis le comédien principal, le coma. Je dis un monologue où je dois me fâcher d’une façon assez particulière.
Romane : Ce qui me plait beaucoup ici, c’est l’ambiance : on rigole beaucoup, on se comprend et on s’entraide. Ma scène préférée est celle du rooftop parce que l’on dénonce à notre manière ce que la société attend de nous et impose aux jeunes. Il y a des choses qui ne doivent pas être imposées par la société, mais par nous-mêmes. J’aime aussi l’idée de combattre les injustices, à ma manière.
Marwa : J’ai apprécié que le spectacle explore quatre thèmes différents liés à la jeunesse. Ça permet aux spectateurs de voir les choses sous un autre angle et peut-être de mieux comprendre ce que vivent les jeunes. Et puis, je ne m’attendais pas à rencontrer un groupe aussi sympathique et compréhensif. Lorsque l’on joue ensemble, on est très respectueux et solidaires les uns envers les autres.
Cleo : J’ai adoré le fait de rencontrer de nouvelles personnes bienveillantes et sans jugement. Lorsque je joue, cela permet vraiment de me libérer. J’ai aussi trouvé intéressant de jouer sur des thèmes variés. Il y a par exemple une scène qui se passe dans le futur, avec des personnages très différents.
Marwa : Il y a même un moment où on entre dans la tête d’un personnage. Je ne m’attendais pas du tout à ce genre d’approche avant de venir ici !
Maoro : Il y a toujours un peu de stress, mais comme je fais du théâtre depuis la quatrième année, j’ai appris à le gérer. Par exemple, je répète mentalement sans mon texte pour vérifier que je le connais ou j'essaie simplement de ne pas trop y penser. Je laisse divaguer mon esprit en quelque sort. Par contre, pendant les répétitions, je me concentre énormément.
Romane : Je suis très stressée, parce que c’est ma première expérience . Heureusement, ma famille m’aide à répéter mon texte, et ça m’encourage.
Marwa : Je me sens stressée, mais c'est normal parce que je le suis assez souvent. Ce qui m’aide, ce sont les répétitions : elles me détendent et me donnent confiance, même si jouer devant un public reste intimidant.
Cleo : Moi aussi, je suis très stressée, surtout parce que le projet est assez court. Nous avons travaillé sur la pièce quatre mois donc ça ne permet pas de solidifier tout. Et j'ai toujours peur que certains éléments « floppent ». Mais je sais que dès que le spectacle commencera, le stress disparaîtra.
Maoro : Il ne faut pas avoir peur de se lancer, car le théâtre est un domaine où il n’y a pas de jugement. On peut se permettre plein de choses tant qu’on reste respectueux. Je pense que si cette personne veut vraiment s'amuser, il faut qu'elle se donne à fond pour bien faire les choses et que le travail acharné se transforme en amusement.
Romane : Mes conseils, c’est d’être soi-même, d’accepter les remarques et de s’amuser. Il ne faut pas avoir peur de montrer qui on est, car le théâtre, c’est justement ça : être pleinement soi-même.
Marwa : Je dirais à cette personne d’oser, de se lâcher et de ne pas penser que ce qu’elle dit ou fait est inutile. Moi, par exemple, j’avais peur de parler devant un public. Au début, j'étais un peu gênée de ce que je disais lorsque je faisais de l’improvisation. Mais avec le temps et en voyant les autres se libérer, j’ai réussi à me lâcher aussi.
Cleo : Mes conseils sont d’oser proposer des idées et des manières de jouer. Car même si elles ne sont pas bonnes, ce n'est pas grave. Le metteur en scène ou la personne qui dirige le projet sera là pour les rectifier. Une fois que l’on se lance dans un projet, il faut être impliqué et ne pas abandonner, car le théâtre est avant tout un travail d’équipe. C'est essentiel de rester solidaire.
Maoro : Pour moi, Rebellion, c’est donner son avis, accepter certaines choses et affronter ce avec quoi on n’est pas d’accord.
Romane : Je dirais amusement, parce qu’on en trouve dans tous nos rôles. Justice, parce qu’on défend des causes importantes, et enfin rébellion, parce que c’est le cœur du spectacle.
Marwa : Résistance, pour commencer. Ensuite, compassion, même si elle est présente dans certaines scènes seulement. Et enfin, égalité, car sur scène, nous sommes tous sur un même pied d’égalité, peu importe notre âge ou notre genre.
Cleo : Je dirais fougue, jeunesse et passion.
Marwa : Je suis contente de ne pas avoir peur de m'ouvrir, de performer et de parler devant un public alors qu’avant, je ne savais pas quoi dire. Ça m’a beaucoup aidée à gagner en confiance et à croire que je peux le faire.
Cleo : N'hésitez pas à venir nous voir !
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