Le 28 août dernier, c’est le cœur battant que la petite fille de quatre ans, qui chantait Mystère et noix de coco de Meurtre à Hawaï à tue-tête, a pu fouler du pied un concert des Gangsters d’Amour.
Mais qui sont-ils ? Parce que si vous avez moins de trente-cinq ans, il vous sera difficile de le savoir, sauf si vos parents, oncles ou tantes vous ont bercés de leurs notes.
Le groupe est formé en 1982 autour du chanteur carolo Jeff Bodart, malheureusement décédé en 2008. Le nom du groupe est tiré de la chanson homonyme du groupe français Starshooter, sur l’album Machine à laver.
Les Gangsters d’amour, à l’époque, c’est le groupe belge qui faisait fureur aussi bien en Belgique qu’à l’étranger. Du haut de mes trois pommes de l’époque, il m’était difficile de ne pas fredonner leurs titres, bien que certains textes m’échappaient.
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Les meilleurs se font toujours attendre et c’est à 22 h 30 qu’ils font leur entrée : le ton est donné, l’humour sera l’un des invités de la soirée.
Arrive ensuite l’enchaînement des Madeleine de Proust avec les premières notes de Baron Rouge, la chair de poule s’insinue doucement et les pieds tapotent frénétiquement le sol, pendant que les paroles s’envolent.
Le public rythme ses mouvements et fredonne avec le chanteur, interagit avec le groupe. Mention spéciale à « L’homme mystère au sac à dos » qui au lieu de crier « Patriiiiiiick », interpellait le batteur de « Jean-Maarrrrrrrrrrrrrrc » entrecoupé de « Tagalap Tagalap » et de pas de danse non chorégraphiés.
De Chère Déborah, en passant par S.O.S. Barracuda et l’exceptionnel Coûte que coûte, c’est la voix de Jeff avec Charlie qui sera le point d’orgue de la soirée. Absent, mais toujours présent dans la mémoire collective, l’homme au chapeau originaire de Farciennes fait toujours battre le cœur et mêle toujours autant le sourire aux larmes.
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Les Gangsters d’amour ne meurent (réellement) jamais. Toujours vivants dans l’épiderme et la mémoire. Les pieds claquant sur le sol au son de la trompette et la batterie, ils sont de retour et pour longtemps on l’espère.
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Chroniqueuse : Emilie Malburny
