C’est à l’occasion de la sortie de son dernier titre Waiting en « featuring » avec Coline Debry (Coline et Toitoine), sorti ce 17 septembre, que nous avons pu rencontrer Pierre Vermeulen, alias Evernest.
Sixmille : « Long time no see » ! Depuis la sortie de ton deuxième EP, Static, en 2016, qu’es-tu devenu ?
Evernest : Ça fait effectivement longtemps ! Même si j’ai beaucoup travaillé pour autres personnes ces dernières années. Aujourd’hui, j’ai mon propre studio de composition, production et je suis artiste indépendant.
S : Pourquoi avoir attendu si longtemps avant de nous revenir ?
E : Après mon Ep Static, j’ai sorti un dernier single « Desire » en 2017 qui a plutôt bien marché en radio, ce qui m’a, dans un premier temps, poussé à écrire pour essayer de faire monter le projet. Mais je me sentais un peu perdu entre « je le fais pour que ça marche » et « je le fais parce que ça me plaît et ça me représente bien ».
J’ai décidé de prendre le temps de penser à tout ça et de plutôt me focaliser sur la partie production d’autres artistes, ce qui me fera toujours kiffer dans tous les cas.
Aujourd’hui, je me sens beaucoup plus en phase musicalement dans mes compositions perso et j’ai décidé qu’il était temps de montrer qui je suis vraiment artistiquement parlant.
S : Tu as travaillé avec quelques noms de la scène belge ces dernières années, tel que JOANE, Coline & Toitoine, dont on entend la voix sur ton nouveau single Waiting. Peux-tu nous en dire plus ?
E : Ma passion c’est la musique et ce qui me plaît le plus dans ce domaine c’est de travailler pour des artistes, comme j’ai pu le faire dans le passé avec Mustii ou Kid Noize. C’est hyper enrichissant de travailler avec d’autres personnalités musicales.
Ensuite, pour ce qui est de Joane par exemple, c’est le genre de cas où je me dis qu’il y avait vraiment du talent, mais qu’il fallait le développer et c’est quelque chose que j’adore aussi faire. Chercher des semaines voire des mois une ligne directrice cohérente, explorer des styles, se balader d’univers en univers c’est hyper plaisant.
S : Comme mentionné, « Waiting » est ton nouveau single, est-ce que cela annonce la venue d’un nouvel EP ?
E : Dans tous les cas, ça ne sera pas le dernier morceau qui sortira cette année.
Je ne peux pas encore en dire beaucoup plus, mais disons que j’ai travaillé quatre ans sur de nouvelles compositions et que j’en ai beaucoup en stock qui sont « ready » à être publiées.
S : Ce dernier titre reste très doux et calme. À l’instar du deuxième EP. Peux-tu nous raconter son histoire ?
E : Je pense que j’ai écrit ce morceau avec Coline en 2018 si je ne me trompe pas et il est pour moi le morceau parfait pour marquer un retour et entamer une transition vers des morceaux bien plus différents que mes précédents. Pour ce qui est du style, comme je le disais précédemment, j’ai cherché à me trouver musicalement et être 100 % moi-même dans mes morceaux. C’est chose faite et j’ai vraiment hâte de partager la suite.
S : Est-ce que nous aurons la chance de te revoir sur scène bientôt ?
E : Rien n’est encore sûr, mais c’est sur la table et ça serait avec grand plaisir. Ce qui est sûr c’est que ça ne sera plus des DJ set, mais un live.
S : Peux-tu nous parler de tes influences ? Comment t’es-tu plongé dans la musique ?
E : Depuis tout petit mon père qui travaillait en tant qu’informaticien pour des artistes comme K’s Choice m’emmenait en backstage, à des concerts, des festivals, etc.
Mon père est fan de musique et m’a toujours incité à y prêter attention. Je me rappelle encore du jour où mon père m’a acheté un album de Rammstien en me disant : « tu devrais écouter ça ». J’ai découvert plein d’artistes comme Weezer, Linkin Park, The Offspring et j’en passe juste en explorant sa collection de CD.
Ce qui m’a donné envie de faire de la musique c’est la musique. Le sentiment que ça procure peut-être tellement puissant. Pour moi, la musique est un monde sans limites qui permet d’exprimer des opinions, des émotions, des délires, en fait tout ce qu’on veut. Et si ça ne plaît pas, ce n’est pas grave tant que toi tu kiffes. Dans un deuxième temps si j’arrive à faire ressentir à des auditeurs ce que j’ai pu ressentir en écoutant certains artistes, alors pour moi ça serait encore plus beau.
Pour ce qui est de mes influences, je vais en faire une petite liste, sinon ça serait vraiment trop long : Enter Shikari (mon top1 depuis plus de dix ans), Archive, San Holo, Superpoze, Lomepale, Kavinksy, PNL, Skrillex, Hans Zimmer, Tiesto (surtout son album « Kaleidoscope » avec cette intro magistrale).
Je vais m’arrêter là sinon j’en ai pour des heures !
S : Est-ce que l’electro a été ton premier « Amour » musical ?
E : Pas vraiment, je pense que beaucoup de genres m’ont plu dès mon plus jeune âge. J’ai commencé par faire de l’electro parce que c’était plus simple et plus large quand on commence à faire de la musique par ordinateur.
S : Que nous réserves-tu pour l’avenir musicalement ? Des projets non classés secret défense ?
E : Waiting est le début d’un gros projet sur lequel je travaille depuis plusieurs années. Et je n’ai pas hésité à poser ma voix sur certaines « tracks ». C’est tout ce que je peux dire (rires).
S : Pour terminer une question plus personnelle : quels sont les endroits culturels incontournables pour toi à Charleroi ou dans sa région ?
E : L’Eden est un super endroit, que ce soit pour des concerts ou d’autres événements culturels. Pour ceux qui aiment le côté underground, c’est au Rockerill que ça se passe. Pour se poser avec ses amis je dirais la Manufacture Urbaine ou l’Abbaye d’Aulne.
Après il y a tout le package de Charleroi comme les terrils, les vieilles usines, Robert La Frite, le bois du Cazier, etc.
Infos pratiques
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Chroniqueuse : Emilie Malburny